Le moment de payer au restaurant est souvent redouté quand on voyage. Parfois c’est pour le montant de l’addition, et parfois, c’est tout simplement parce qu’on ne sait pas s’il faut laisser quelque chose à la personne qui nous a servis. Ne rien laisser pourra être « mal pris » dans certains pays d’Europe, mais au Japon par exemple, ça sera tout le contraire: le pourboire est systématiquement refusé.
Bref c’est un peu compliqué de savoir comment bien réagir face à l’addition en fonction du pays dans lequel on se trouve. Autant ne pas faire mauvaise figure et respecter les « traditions » de chaque pays. Petit tour d’horizon (non exhaustif) pour nous aider à y voir plus clair. On ne parle ici que du pourboire au restaurant.
Sommaire
Les origines du pourboire
Il semblerait que le pourboire ait été inventé quelque part au Royaume-Uni au XVIIIème siècle. Un patron de bar avait installé un pot sur son comptoir, avec l’inscription « To Insure Promptness » (pour assurer la rapidité) ou « To Improve Performance » (pour améliorer l’efficacité), afin de pousser les clients les plus pressés à donner une petite pièce, pour accélérer le service. Le « TIP » est né.
L’usage du pourboire en France est arrivé un petit siècle plus tard. Le client satisfait du service laissait un sou sur le comptoir, ou payait un verre au serveur en guise de remerciement. La traduction des termes allemands « Trinkgeld » – argent pour boire, ou russes, « na chaï » – argent pour le thé, démontre que ces petites pièces laissées sur la table sont monnaie courante dans la plupart des pays du monde. Petit à petit, on a pris l’habitude de laisser un petit quelque chose à toutes les personnes qui nous rendent service, et dont les salaires sont souvent parmi les plus bas (portier, femme de chambre, livreur…).
Le pourboire au restaurant…
En Europe
Pourboire pas attendu: Danemark, Finlande, Suède
Dans ces pays de Scandinavie, les serveurs ne s’offusqueront pas si vous ne laissez aucun pourboire. Mais les locaux ont l’habitude d’arrondir la note pour obtenir un chiffre rond.
Pourboire apprécié dans le reste de l’Europe
Dans la plupart des pays d’Europe, le service est compris dans le prix. Mais le pourboire est toujours apprécié et si vous êtes satisfaits du service, vous pouvez arrondir la note, ou laisser quelques pièces. Comptez entre 5 à 10% du montant de l’addition. A noter qu’en Allemagne et en Autriche, il n’est pas coutume de laisser de la monnaie sur la table. Il est préférable d’annoncer au serveur le montant du pourboire que vous souhaitez donner.
La République Tchèque, la Pologne, la Hongrie ou encore les pays Baltes sont des pays dans lesquels le service est également compris dans l’addition. Le pourboire est donc à discrétion du client.
En Italie, le service est normalement clairement indiqué sur la note (servizio).
En Norvège, on donne un pourboire si le service a été vraiment bon. Ce n’est en rien une obligation.
En Angleterre, il faut vérifier sur la note si le service est inclus ou non. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez laisser entre 10% à 15% du montant de l’addition.
En Suisse, le service est inclus dans la note mais les Suisses laissent toujours quelques pièces au serveur s’ils ont été satisfaits du service.
Pourboire en liquide ou par carte bancaire ?
Si vous tenez à récompenser la personne qui vous a servi en particulier, n’oubliez pas de lui donner le pourboire en personne. Arrondir le montant et payer par carte bancaire fera les beaux chiffres du restaurateur, mais rien ne garantit que le personnel en voit la couleur.
Dans le reste du monde
Pourboire « obligatoire » aux Etats-Unis et au Canada (on paie en fait le service)
Aux Etats-Unis et au Canada, personne ne vous poursuivra dans la rue parce que vous n’avez rien laissé. Cependant, les pourboires font parties intégrantes du salaire des serveurs. En clair, si vous ne laissez rien, c’est minimum 15% de moins de gagné sur son service. Le pourcentage de l’addition laissé en pourboire varie en fonction du degré de satisfaction, et pour vous éviter de faire des calculs mentaux, la plupart des additions indiquent déjà le montant de chaque pourcentage. Quand vous regardez les prix des plats sur le menu, attendez-vous à payer entre 15% et 20% de plus pour le service.
Attention, aux Etats-Unis, le terme Gratuity en bas de l’addition est un faux ami en français. Il signifie en fait « pourboire ». C’est ici qu’on note le montant que l’on souhaite laisser au serveur.
Pourboire recommandé au Mexique et au Brésil, mais vérifiez l’addition avant
Il est commun de laisser 10% du total de la note au Brésil et au Mexique, mais le service peut déjà être inclus dans la note.
Pourboire à discrétion en Russie et en Asie du Sud-Est
Russie
Le pourboire n’a jamais vraiment fait partie de la culture russe, mais il est de plus en plus attendu dans les restaurants des grandes villes comme Moscou et Saint-Petersbourg (entre 5% à 10%).
Asie du Sud-Est
Le principe du pourboire en Asie a clairement été apporté par les touristes. Désormais, dans certaines zones touristiques, on se fait presque carrément forcer la main par des serveurs qui attendent derrière votre dos que vous sortiez quelques pièces ou billet supplémentaires. Il n’y a aucun mal à laisser un petit quelque chose si vous avez été satisfaits de votre repas et/ou du service, mais le montant du pourboire doit rester en adéquation avec le niveau de vie du pays (comme partout en fait…)
Pourboire inexistant dans certains pays d’Asie
Un sujet simple comme les pourboires peut montrer encore une fois comment le monde est riche en cultures et traditions. Alors qu’il est « obligatoire » dans certains pays, il peut être très mal interprété, surtout au Japon, où celui ou celle qui vous aura servi aura l’impression de faire l’aumône en acceptant un quelconque extra de votre part. C’est aussi le cas en Corée du Sud, en Chine et à Singapour.
Dans un restaurant gastronomique ou restaurant étoilé
Ici soyons clairs, vous venez de dépenser plusieurs centaines d’euros pour votre repas, vous ne pouvez donc pas partir sans rien laisser… Enfin si, vous pouvez le faire, mais ce ne serait pas très correct. Dans un établissement comme un restaurant gastronomique ou un restaurant étoilé, au moment de donner le pourboire, on évitera de vider ses poches de nos petites pièces et on sortira un joli billet. 5 à 10% de la note si vous le pouvez. Il est d’usage de laisser un billet, entre 20 et 50€.
Tous ces chiffres sont une généralité
On ne va pas laisser l’équivalent de 10% du prix d’un café par exemple. Ou encore moins laisser toutes nos petites pièces jaunes ou oranges, qui additionnées, ne donnent presque pas de quoi acheter un paquet de chewing-gum.
On en appelle à notre bon sens, et on donne ce qui nous semble juste, en fonction du service qui nous a été rendu.
Pour ceux qui ne seraient pas amis avec les mathématiques, voici quelques conseils de calcul mental :
- 15% : On divise par 10 le total de l’addition, puis on y additionne sa moitié
Un exemple. L’addition est de 150€ . 15 + 7.5 = 22.5€
- 20% : On divise par 10 le total de l’addition, puis on le multiplie par 2
Toujours le même exemple. L’addition est de 150€. 150 / 10 x 2 = 30€
- Et pour ceux qui auraient vraiment oublié leurs cours de maths, comment calculer 10% !
Avec notre exemple de l’addition de 150€ : on divise par 10 = 15€
Sinon, il existe maintenant de nombreuses applications pour smartphone qui calculent tout pour nous…
Et pour ceux qui ne savent pas comment transporter leur argent pendant leurs voyages, voici ce que nous emportons avec nous.
Le porte-cartes Secrid. On l’utilise également dans la vie de tous les jours, puisqu’à l’époque des cartes permettant le paiement sans contact, sa composition en aluminium permet de bloquer les ondes et évite que les petits malins récupèrent nos données. On l’emmène donc également en vacances avec nos cartes de crédit, cartes d’assurance etc… Existe avec ou sans porte-billet.
La ceinture-portefeuille Go Travel. Bon celle-là on ne l’utilise pas dans la vie de tous les jours 🙂 Utile dans l’avion pour garder près de soi passeport et papiers précieux, utile pour les billets et la monnaie dans les rues d’une ville loin de chez nous qu’on ne connait pas, ou utile en balade dans la « pampa », bref, on peut l’utiliser un peu partout!
Une petite bourse en cuir. Parce qu’on ne peut quand même pas aller partout avec notre ceinture (à la plage par exemple), quand on a juste besoin d’un peu de monnaie sur nous, on ne prend que la bourse.
Bon voyage !
Comments
Article utile ! Merci !
c’est bon à savoir!
Bien utile comme article, j’ai appris des choses. Merci!
super intéressant comme article et bon à savoir!
Merci!!
Concernant le gastronomique, pas tout à fait de votre avis, mettons nous à la place d’une famille modeste qui se paye un gastro une fois dans sa vie histoire d’essayer, pour cette famille, il me semble que le pourboire ne doit pas s’évaluer en fonction du type de restaurant ( gastro ou pas ), mais en fonction de ses moyens :
En effet, un très riche qui donne un billet de 50€ , laisse finalement un plus petit pourboire en terme d’équivalence comparée à sa fortune que la famille modeste qui va laisser 5€ ( d’ailleurs, 5€ ça peut être un ‘billet’ aussi 😉 )
Etant dans le cas de la famille modeste, je ne me vois pas laisser un pourboire de 50€ à un serveur, quand je ne peux pas donner autant d’argent comme argent de poche à mes propres enfants , vous voyez le rapprochement ?
Au final, la personne qui a ‘trop de sous’, peut très bien laisser du pourboire, c’est un peu une manière de partager sa chance avec ceux qui en ont moins
Je ne vois pas pourquoi ceux qui sont déjà serrés devraient être généreux ( bien que ça ne nous empêche pas de donner de petits pourboires à notre petit niveau, mais certainement pas 50€, sachant que dans l’absolu devoir « payer » parce que le service est bon, c’est un peu ridicule, puisque c’est juste la moindre des choses, par contre, il serait plus logique de considérer que le service soit toujours excellent, mais que l’on puisse admettre qu’il arrive, parfois , qu’il soit moins bon, et dans ce cas, il faudrait faire une petite réduction sur la note pour s’en excuser….
maintenant certes, ce n’est pas comme ça que ça se passe, et il faut se plier aux coutumes
Bonjour Gérard,
Merci pour ton commentaire.
Il s’agit ici plutôt d’un ordre de grandeur dans la « théorie », il va de soi que chacun donne ce qu’il peut et ce qu’il veut 🙂